Le 1er mercredi de la rentrée nous avions promis à Hugo et Baptiste de faire une activité tous les quatre. Nous les emmenons donc pour une randonnée en kayak dans la mangrove de Grand Cul de sac marin. Pour se faire nous passons via Ti EVASION basé dans la commune de Vieux Bourg Morne à l'eau. Nous sommes accompagnés d'un guide, le boss de Ti EVASION, très sympa et qui nous apportera plein d'informations.
Nous avons un kayak pour tous les quatre et partons pour une randonnée de kayak de 4 heures dans Grand cul de sac marin.
Nous avons un kayak pour tous les quatre et partons pour une randonnée de kayak de 4 heures dans Grand cul de sac marin.
Grand cul de sac marin est un lagon d'une superficie de 15 000 hectares délimité dans sa partie marine par le plus long récif corallien (25 kilomètres de long) et dans sa partie terrestre par la mangrove. Il s'agit d'une réserve naturelle qui abrite la majorité des espèces coralliennes des Antilles et de nombreuses espèces de gorgones. Outre les impacts directs des pollutions urbaine et agricole, de la dégradation des fonds par les ancres marines, la baie est menacée par le changement climatique : élévation du niveau de l'océan responsable d'une érosion, augmentation de la température de l'eau, arrivée du poisson lion depuis le Pacifique.
Au fil de la randonnée, nous découvrons les différentes espèces d'oiseaux qui colonisent les lieux et notamment la frégate. La frégate superbe, malfini en créole (lié à l'aspect de son train arrière) est un oiseau marin de très grande taille : 2 à 3 mètres d'envergure. La particularité de cet oiseau est qu'il ne se pose jamais sur l'eau, ni sur terre d'ailleurs. Une frégate sur l'eau est en grande difficulté. Elle ne pourra s'en extirper et doit être secourue. La frégate peut rester dans les airs 15 à 21 jours sans se poser. Elle fait son nid dans les branches les plus hautes pour être sur de pouvoir repartir. C'est par ailleurs l'un des oiseaux les plus rapides avec des pointes en piquée de 250 km/heure.
L'eau est peu profonde (50 à 100 cm) et le fond est tapissé de méduses Cassiopée. Elle se tient posée au fond, l'ombrelle retournée, et les tentacules vers le haut.
Puis nous pénétrons dans la mangrove par de petits canaux de 1 à 2 mètres de large. Les pagaies tapent contre les racines des palétuviers. La mangrove du bord de mer est le territoire du palétuvier rouge, rhizophora mangle de son nom d'espèce. De mangle dérive le nom de mangrove pour les forêts tropicales de palétuviers. Le guide nous fournit de nombreuses explications sur le palétuvier et notamment sa façon de survivre dans la mangrove. Le palétuvier émet plusieurs racines : des racines dites échasses dans le sol pour conserver son tronc à 30 centimètres du niveau de l'eau, mais aussi des racines aériennes pour s'ancrer à d'autres points. Il existe d'autres variétés de palétuvier : noir, gris, blanc qui seront davantage dans la mangrove arbustive et la mangrove haute. Les racines immergées des palétuviers permettent le développement de moules, huîtres (de moins en moins consommées dans les pays modernes), éponges, crabes...
Nous faisons une petite pause sur la plage d'un îlet puis entamons le retour avec un vent contraire mais sans trop de difficultés. La randonnée se conclut par un planteur dans la Kaz à kayak.