J'arrive à Puerto Madryn en tout début d'après-midi, et bonne surprise, il fait enfin beau, le ciel est bleu, et traversant la rue principale, j'aperçois au loin une belle plage de sable blanc. Le climat est agréable et la ville se présente comme une station balnéaire avec des activités orientés vers l'exploration de la faune locale (baleines).
Puerto Madryn est une ville de la province de Chubut qui se situe au bord de l'Ocean Atlantique. Elle se trouve au fond d'un golfe profond, le golfe Nuevo, formé par la péninsule de Valdès et le Cap de Punta Ninfas. Sa population s'élève à 60 000 habitants ce qui en fait une des principales villes de la région.
Depuis El Calafate, j'ai retenu un lit dans le dortoir d'une auberge de jeunesse. Elle se trouve sur un grand axe parallèle au littoral et à une centaine de mètres de la plage. J'arrive devant une petite maison individuelle aux murs blancs et précédée d'un petit carré de pelouse. Les abords sont très bien entretenus ce qui confère à l'ensemble un côté rassurant et accueillant. Je fais la connaissance du patron des lieux, Gaston, un argentin d'une quarantaine d'années, très souriant et dynamique. Propriétaire de l'auberge qu'il gère quasiment tout seul, il me présente sa région avant de m'inviter à m'installer.
Le rez de chaussée de la maison comprend un salon qui sert d'accueil avec de nombreux dépliants et une carte topographique de la province. Depuis la porte d'entrée on traverse le salon pour arriver à la cuisine centrée par une table en bois massif sur laquelle nous prenons les petits-déjeuners. A l'étage il y a 3 chambres dont une double. Les deux autres chambres sont transformées en dortoir de 4 lits. Les sanitaires sont communs. Les pièces sont lumineuses et propres.
Je dépose mon sac dans l'un des dortoirs et redescend pour me présenter aux autres résidents. Dans la cour intérieure, Henry s'affaire à convaincre Gaston de prendre plus de viande. Henry est australien. Il a 35 ans et est ingénieur civil dans son pays. Il a négocié un hébergement pour 6 mois chez Gaston et souhaite développer la convivialité de l'auberge en créant un bar et en planifiant des excursions. Comme il est prévu le soir même un match de football opposant le Brésil à l'Argentine, c'est l'occasion idéale pour un barbecue. Je pars avec Henry pour acheter viande et bières. Le soir venu, tout le monde se retrouve sur la terrasse autour d'une grande table. Gaston s'occupe des grillades tandis qu'Henry pauffine la gestion de son bar recopiant sur une ardoise le tarif de ses consommations. Nous passons une excellente soirée qui se solde malheureusement par une défaite de l'Argentine face au Brésil sur un score de 3-1.
Nous sommes en Août mais aussi dans l'hémisphère sud et c'est donc la saison de l'hiver. A cette époque, la principale attraction est d'aller à la rencontre des baleines franches australes. La péninsule de Valdès est un des lieux privilégiés pour les observer. On constate d'ailleurs que grâce aux mesures de protection mises en place, la population de baleine franche australe est en voie de lente récupération restant quand même classée espèce en danger.
Je passe ma première journée sur Puerto Madryn à arpenter la péninsule de Valdès afin d'en savoir un peu plus sur les baleines. Si de la plage, j'avais pu admirer le spectacle de la baleine venant reprendre son souffle en surface, je vais m'en approcher à l'aide d'une embarcation, excursion que j'organise avec 2 anglaises de l'auberge.
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